Autour du pêcher
Article paru dans le magazine "Mon jardin et ma maison", octobre 2011
Autour du pêcher
Un arbre suffit pour s’assurer une fructification. Cela autorise l’installation d’un pêcher dans tous les jardins, même les plus étriqués, à condition de lui offrir le meilleur coin, d’adapter sa forme au climat et de lui associer ces quelques plantes qui le protègeront des pucerons, de la tordeuse et de la cloque.
La floraison précoce du pêcher lui coûte parfois très cher, les années où le temps est froid et le ciel couvert. Les abeilles et bourdons ne sortent pas et la pollinisation est difficile. Si vous ne pouvez pas agir sur le climat, vous pouvez vous arranger pour bien fleurir le jardin en avril. Multipliez les plantations de bulbes, et en particulier de muscari, près des arbres fruitiers.
Comment faire : Le muscari comme le narcisse et le crocus se plaisent partout et se naturalisent facilement dans une prairie ou un gazon. Si votre espace est restreint, quelques potées associant muscaris, myosotis, Anemone blanda seront du plus bel effet
Le fraisier
En plus d’offrir de délicieuses recettes estivales, l’association du fraisier au pêcher soulage le jardinier dans sa traque des prédateurs. Grâce à sa densité de feuillage, le fraisier abrite les prédateurs de la tordeuse orientale du pêcher, chenille qui s’attaque également aux abricotiers.
Comment faire : La cohabitation des deux cultures est facile à organiser au jardin. Quelques mètres entre les deux suffisent. Le bénéfice peut néanmoins être observé au-delà de 10 mètres surtout si, entre les deux cultures, vous multipliez les points de relais qui permettent aux insectes prédateurs de se reposer avant de poursuivre le chemin. Haies et prairies sont d’excellents relais
La verge d’or
Sous le nom de verge d’or se cachent plusieurs vivaces répondant au nom de genre Solidago, ici S. rugosa. Elles ont toutes en commun d’offrir une cascade de fleurs jaunes, du plein été jusqu’aux portes de l’automne. Celles-ci sont visitées par une quantité d’insectes, attirés par la promesse de récolte abondante de nectar et de pollen. Certes, la verge d’or fleurit bien après le pêcher. Le bénéfice est secondaire, permettant de fidéliser les insectes pollinisateurs en leur assurant le couvert à un moment où la nourriture a tendance à manquer. Les Solidago abritent également les prédateurs de ravageurs du pêcher.
Comment faire : Installez-la au pied des arbres fruitiers. Quelques plants suffisent car elle s’étale volontiers. Tous les types de sol lui conviennent. En sol plus frais, les asters vous offrent les mêmes bénéfices et diversifient les mises en scène.
L’ail des ours
Tous les représentants du genre Allium sont de bons compagnons pour le pêcher parce qu’ils sentent le soufre ! Cela fait mourir insectes, nématodes et bactéries lorsqu’il est broyé et pulvérisé sur les plantes. Les pucerons, en particulier le puceron vert du pêcher, et les acariens ont horreur de son odeur ! Au pied d’un pêcher, des plants d’ail ou de ciboulette protégeraient préventivement contre la cloque, ce champignon qui déforme, fait rougir le feuillage du pêcher et ruine les récoltes.
Comment faire : Alliez l’utile à l’esthétique en plantant l’ail des ours, Allium ursinum, sous la ramure des arbres fruitiers. Celui-ci se satisfait d’une exposition à mi-ombre et on le dit plus concentré en principes actifs que l’ail cultivé. L’extrait d’ail est obtenu en broyant 100 g d’ail frais, à laisser macérer une nuit dans 5 l d’eau après ébullition.
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