Des traitements au naturel contre les principales maladies des légumes

 

 

Cet article, écrit par Emilie Villeneuve, est disponible sur le site de Bio Addict

 

 

Les maladies des légumes sont d'origine virale, bactérienne ou cryptogamique (maladie provoquée par un champignon). Mais les conditions climatiques peuvent en être aussi la cause. Ce sont deux champignons, le mildiou et l'oïdium, qui ravagent le plus un potager.

 

 

 

• Le mildiou

 

 

 

1) La maladie

 

 

 

Suite à un excès d'humidité, le mildiou peut détruite une récolte. Les feuilles se dessèchent et portent des taches jaunes puis brunes. Les fruits se tachent de jaune puis de brun pour ensuite pourrir. Ils dégagent alors une odeur désagréable et forte.

 

 

La pomme de terre et la tomate sont les plantes les plus sensibles au mildiou. Celui-ci assaille aussi les épinards, la laitue, les choux, les aubergines, le cerfeuil, les poivrons, les carottes, la fève, les céleris, les oignons, les pois...

 

 

Le premier geste à faire : Supprimer les parties atteintes. Coupez et mettez de côté les parties touchées pour éviter une propagation.

 

 

 

Suite à une maladie cryptogamique, respectez les distances de plantation pour éviter que les légumes ne se contaminent entre eux. En effet, le mildiou se propage d'un plant de légume à un autre par les stomates, dont les petites ouvertures sont situées sur les feuilles et les tiges. Ce sont elles qui assurent les échanges vers l'extérieur.

 

 

 

La tomate 'Maestria', les pommes de terre 'Belle de Fontenay', 'Charlotte', 'Mistral' et 'Pompadour' sont réputées pour ne pas succomber au mildiou.

 

 

 

2) Les traitements " verts "

 

 

 

A titre préventif, le soufre et le cuivre, seuls fongicides autorisés en agriculture biologique, peuvent être pulvérisés pour lutter contre ces maladies. Cependant, en parfait écolo, répandez principalement des sels de cuivre pour lutter contre le mildiou en cas d'importants ravages.

 

 

Entièrement biodégradable, la bouillie bordelaise est autorisée en jardinage bio. Achetée dans le commerce, il vous suffit de diluer avec de l'eau la dose indiquée sur l'emballage, de mélanger pour ensuite pulvériser au tout début de la maladie. Vous pouvez l'appliquer lorsque le temps est humide puis chaud.

 

 

 

En culture bio, la bouillie bordelaise ne doit contenir que du sulfate de cuivre neutralisé à la chaux éteinte.

 

 

 

Le conseil de grand-mère :

 

 

 

Pulvérisez une décoction de prêle diluée, 2 fois à 24 h d'intervalle, ou d'un mélange eau/bicarbonate de soude ou d'extraits d'algues.

 

 

Préparation d'une décoction de prêle des champs : Faites tremper pendant 24 heures 200 g de feuilles fraîches, ou 40 à 50 g de feuilles sèches en poudre, dans 1 litres d'eau de pluie ou de source. Faites ensuite bouillir environ 20 minutes en couvrant le récipient ; laissez refroidir pendant 24 heures, filtrez et utilisez sans diluer.

 


• L'oïdium

 

 

 

1) La maladie

 

 

 

L'oïdium, appelée aussi " blanc ", apparait à la fin de la vie végétative lorsque la récolte a déjà commencé. Un sol sec, lorsque les nuits deviennent humides ou quand les feuillages sont délibérément mouillés, contribue à son apparition. Sous un aspect farineux, les feuilles sont tachetées de blanc puis se dessèchent avant de brunir et de tomber.
Les cucurbitacées sont particulièrement touchées : carotte, aubergine, chicorée Witloff, mâche, melon, haricot fraisier, pissenlit... Certains fruits sont parfois infectés comme la pomme et le cognassier.

 

 

Le premier geste à faire : Supprimer toutes les parties touchées. En cueillant courgettes et concombres avant qu'ils ne parviennent à maturité, le jardinier retarde le moment où la plante commence à dégénérer.

 

 

 

2) Les traitements " verts "

 

 

 

Des pulvérisations d'extrait de prêle, de poudres végétales riches en silice ou de soufre sont efficaces. Quand un tel traitement est envisagé, toutes les cucurbitacées doivent être traitées, atteintes ou non.

 

 

Les poudrages foliaires en périodes sensibles sont recommandés : à la rosée, saupoudrez la végétation humide avec un mélange de 50 % de lithothamne et 50 % de fleur de soufre.

 

 

Maintenez le sol suffisamment frais à l'aide d'un paillage. Supprimez les feuilles atteintes et brûlez-les.

 

 

 

 

• La rouille

 

 

1) La maladie

 

 

Elle apparait surtout en été et en automne, et en périodes humide. La maladie existe sous différentes forme et selon le champignon, les feuillages se recouvrent de pustules blanches, orange, brunes, ou grisâtres.

 

 

Les champignons attaquent l'ail, l'asperge, l'échalote, le persil, la rhubarbe, le fuchsia, la jacinthe, la rose trémière, le groseillier, la menthe, la pomme de terre, le salsifis, le navet, la fève, le cerfeuil, la chicorée, la betterave.

 

 

Le premier geste : Détruire les pieds atteints.

 

 

 

2) Les traitements " verts "

 

 

 

Les fertilisations foliaires renforcent la fertilisation des plantes.

 

Le conseil de grand-mère : Pulvérisez une décoction de prêle diluée à 10 %, 2 fois à 24 h d'intervalle ou une solution d'extraits d'algues ou de la bouillie bordelaise.

 

 

Appliquez la rotation des cultures et évitez une humidité excessive.

 

 

Les décoctions de prêle se font sur les plantes sujettes à la rouille, la bouillie bordelaise en prévention ou au tout au début de la maladie. Vous pouvez aussi utilisez du purin ou une macération de prêle, disponible dans le commerce.

 

 

 

Préparation de purin de prêle : La prêle des champs se cueille du 15 juin au 15 juillet ; faites-la sécher à l'ombre, réduisez-la en poudre et conservez-la dans des sacs en papier ou en toile, entreposés au frais, au sec et à l'abri de la lumière. Faites macérer pendant 2 ou 3 jours 300 g de feuilles fraîches, ou 40 à 50 g de feuilles sèches en poudre, dans 10 litres d'eau de pluie ou de source ; filtrez et utilisez ensuite sans diluer.



25/03/2011

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